Presse : plus c’est long, plus c’est bon !

Comment expliquer ces succès quand d’autres s’embourbent ?
Je martèle depuis longtemps déjà que c’est d’abord l’offre qui mène le lecteur au kiosque. Les énièmes réformes de l’écosystème n’y changeront rien (même si elles sont nécessaires surtout concernant la distribution). Il est vraiment temps d’arrêter de mettre la crise actuelle de la presse sur le seul dos du numérique, des prix de vente, ou que sais-je…”La qualité vient des reportages, des décryptages, des enquêtes, des retours à froid sur des événements. Ce n’est pas un hasard si les formats longs sont plébiscités. Côté news, la tendance a été lancée par la version française de Vanity, suivie ensuite par L’Express et le JDD…pour citer ceux qui me viennent à l’esprit. Je suis persuadée que la tendance va se renforcer dans les années à venir. La presse écrite doit être perçue comme un complément du web, et non comme une duplication. C’est la base de stratégie payante du New York Times porté par l’effet Trump. L’autre point faible de la presse française, corollaire du premier est la pauvreté de l’offre les week-ends et l’été. Aux moments les plus propices à la lecture, les News ont une pagination très réduite avec des couvertures à marronniers insupportables et indigestes. Ce sont pourtant des moments propices pour capter des nouveaux lecteurs et les fidéliser ! c’est la même chose pour les quotidiens du dimanche lorsqu’ Angleterre pour la plupart d’en eux doublent leur pagination !Ce qu’il manque à la presse française c’est une véritable adéquation entre une offre qualitative et le temps de lecture quantitatif du lecteur.
”La presse française n’est pas morte, mais elle a besoin de revoir sa copie. Il est urgent qu’elle s’adapte à la demande en développant des formats longs : les lecteurs en redemandent !
Anne Testuz